La qualité Sattva du violet fait écho au deuxième chakra (ou Ajna Chakra) situé entre les deux yeux. Ce chakra du « troisième oeil » invite aux perceptions au-delà du réel, à la vision transcendante. Voir signifie ici avoir conscience de tout ce qui est, tant sur le plan matériel qu’émotionnel, mental et spirituel. Ainsi, pour les indiens, le violet est-il associé à la spiritualité : la connaissance de ce qui est.
Sa couleur froide n’inspire aucun lyrisme ni exaltation sentimentale : Sattva apaise les sens qui à la fois s’affinent, précisent leur ressenti. Elle aide à prendre du recul pour mieux observer, goûter sans s’impliquer, voir sans être vu ; aimer sans être jugé. Le violet doux appelle le lâcher-prise et la simple acceptation des événements. L’atmosphère qu’il crée compose un climat de tolérance et d’acceptation, le violet dés-identifie ; il calme la peur, éteint la colère.
Mais le violet est si empreint de Sattva qu’il manque d’enracinement dans le concret et se prête mal à la matière. Aussi, dans un environnement violet, est-il indispensable de compenser par une décoration davantage Rajas, mêlée de touches éventuellement « tamasique » par endroits.
Elle est reliée à l’univers et procure la sensation de ne faire qu’un avec le monde qui nous entoure : nos amis, notre famille… Sa présence contribue à faire naître la compréhension profonde, facilitant l’aide au pardon, source de sagesse. Dans une chambre, le violet indique la chasteté et les seules relations platoniques.
Le violet est absence de peur. Il en découle une plus grande fluidité intérieure, un accord avec tout, une disponibilité à la paix… Nul n’est besoin de résister là où l’esprit ne conçoit pas d’ennemi.