Ancêtre du Feng Shui

Le Vastu Shastra (mot sanskrit signifiant science de la maison ou Traité indien de la demeure ) est une science qui s’inscrit dans les textes védiques. Elle a vu le jour il y a environ 5000 ans. C’est le traité architectural enregistré le plus ancien que n’ait jamais connu l’homme.
Il provient du Sanatana Dharma. Rédigé par les rishis, le Vastu stipule que les énergies régissant l’univers et celles organisant la vie terrestre sont similaires.
C’est un traité d’architecture intégral qui traite à la fois de la construction, de l’environnement et de leurs conséquences sur la santé et le bien-être des Hommes.

Il fait également un examen des différentes conceptions de l’architecture, de l’art des proportions, de la géométrie et donne des formules mathématiques pour connaître le potentiel d’un lieu.
La construction d’une maison ou d’un immeuble fait appel à de multiples connaissances. L’astrologie, les orientations des levers et couchers du soleil, l’architecture, la science des énergies de la terre et celle des proportions sont les bases minimales pour envisager une construction Vastu.
Les principes de ce traité enseignent que les actes et les formes matérielles sont reliés à une réalité plus subtile, invisible.
On l’appelle l’énergie universelle, souffle de vie et en Inde le « Prana ». L’idée fondamentale est l’harmonisation de trois composantes de l’univers : Le Temps, le Lieu et l’Homme. Les dessins harmonieux des mandalas inspirent les plans des temples, des palais ou des habitations Vastu.
Le polythéisme hindou dont il est issu heurte nos conceptions occidentales. Mais les divinités du Dharma représentent, sous l’habit de légendes, les facettes de la vie et les forces constituant l’univers. L’homme n’excelle-t-il pas à produire des légendes racontant la nature et l’univers ? Dans chacune, il projette son monde intérieur peuplé d’images grandioses. En réalité, c’est encore et toujours sa propre part infinie qu’il explore. Comprendre cette vision implique pour nous, Occidentaux, d’oublier notre manière habituelle et limitée de concevoir le réel sur un plan unique.
Notre réalité est constituées d’infinies couches de conscience, de nombreux systèmes de pensées comme le montre les différentes religions. Mais ne s’agit-il pas de différents regards sur un même principe spirituel ?