Chacune des huit directions ou “Huits Figures” du Bagua (Pa Kua) possède des affinités et des particularités spécifiques à chaque membre de la famille et partie du corps symbolisé par un emblème. 

Le Bagua permettait donc de répartir la famille autour de la table et également les pièces principales autour du  Pilier Central.

Dans les temps très anciens, la famille respectait l’ordre de Fuxi (Fou Hi) dit du “Ciel Antérieur” puis par la suite celui de Wen Wang, ou du roi Wen, dit du “Ciel Postérieur”.

Dans le 1er cas, le père est placé au Sud et regarde vers le Nord. Dans le 2nd cas, le père est situé au Nord Ouest et regarde donc vers le Sud Est ce qui lui permet d’être “adossé à la Tortue Noire” donc comme le propose Lao Tseu au chapitre 42 du Daodejing de “S’adosser au Yin et d’embrasser le Yang”.

La disposition symbolique des membres de la famille autour de la table ronde et vis à vis des “Huits Trigrammes” (Bagua) du Yijing procède d’une très ancienne tradition chinoise plongeant ses racines dans les sources mêmes de l’humanité. Lorsqu’il s’agit d’assurer sa sécurité donc de protéger son intégrité et d’assurer la pérennité de sa descendance, de la famille et, par extension, de l’espèce, l’être humain réagit d’une manière intuitive plus ou moins consciente. Le rôle de l’éducation moderne consiste à dissimuler et à restreindre ces réactions intuitives, presque viscérales, au profit d’une ritualisation qui, peu à peu, perd sa signification.

Le fait de disposer d’un foyer et de pouvoir le protéger demeure donc une constante humaine jamais démentie. L’être humain dans son habitat, bien qu’il s’en défende ou refuse ce fait, agit et réagit comme ses lointains ancêtres.

Lorsque l’agencement des lieux est en contradiction avec ce fait, cela peut être ressenti comme une agression permanente ou, pire, comme une impuissance à réagir. Dans une certaine mesure, la notion de rituel permettait d’apporter une solution relative à ce conflit permanent. Ce rituel ayant tendance à disparaître tant en Chine qu’en Occident, le problème n’en demeure pas moins posé. Il en résulte parfois, une sorte de vide qui est loin d’être satisfaisant et qui agit quelque peu comme un membre fantôme qui aurait été amputé et dans lequel on continue à percevoir des douleurs.

Il est possible de nier ce fait et de se précipiter sur des anti-dépresseurs ou de commencer une longue analyse chez un psy. Mais il est plus efficace de tout simplement l’admettre et d’en tirer des conséquences pratiques dictées par le bon sens et la tradition.

Source : Le lite du dragon (Georges Charles), Image d’entête de pngtree.com

Laksmie

Ex consultante en stratégie et organisation dans la finance, j'utilise à présent mes connaissances en sciences védiques, neurosciences, biologie cellulaire et physique quantique pour améliorer la santé, le bien-être et élever le niveau de conscience.

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