Le Feng Shui est une discipline dont l’objet est d’
Aménager l'espace de façon à optimiser la circulation de l'énergie cosmique pour améliorer la qualité de vie
“Optimiser” signifie ici “rendre efficace au plus haut degré” possible. A ne pas confondre avec “harmoniser” ou “équilibrer” car certaines situations “fengshuiques” peuvent être bénéfiques sans être équilibrées précisément parce qu’elles ne sont pas équilibrées.
Le Feng Shui n’est pas une discipline spéculative mais une discipline pratique destinée à rendre notre vie plus satisfaisante et fructueuse.
Par définition, le Feng Shui est une discipline également profane. Elle n’a aucune relation avec une quelconque croyance ou pratique religieuse au même titre que l’astrologie ou l’acupuncture chinoise par exemple.
Beaucoup plus d’ouvrages sont disponibles pour parler du Feng Shui. Mais en tant que scientifique, c’est celui d’Eva Wong qui m’a le plus appris.
Les différentes écoles
Concernant les écoles, il y a
- L’école de la Boussole, basé sur le magnétisme terrestre, qui s’adresse à la vitalité du corps physique
- L’école de la Forme qui prend en compte le soleil dans sa fonction d’éclairement et qui correspond à la pensée (par exemple aux entreprises)
- L’école de la Flying star qui prend en compte les différentes énergies d’un lieu au moment de la construction d’une habitation. D’où l’importance d’une expertise pour adapter le Feng shui à chaque besoins.
Trouver le bon moment pour faire des travaux ou emménager
Voici ce qu’elle décrit dans ses leçons approfondies de l’histoire du Feng Shui :
Un autre apport de la dynastie Ch’ing est l’introduction d’un karma individuel (ming-hun) dans l’évaluation du feng-shui propre à un lieu donné. Ce karma dépend de l’étoile sous laquelle est née une personne (Karma des Cieux Primitifs) ainsi que de ses actes (Karma des Cieux Ultérieurs). En effet, les astres sous lesquels nous naissons interagissent avec les positions du pa k’ua propre à un lieu donné, ce qui permet de décider si un emplacement nous convient ou non, ainsi qu’à un membre de notre famille. On peut également attribuer une autre innovation à la période Ch’ing, à savoir l’importance accordée au choix du «bon» moment pour exécuter des travaux de terrassement destinés à un bâtiment, emménager dans une maison, effectuer des rénovations, descendre un cercueil dans un caveau, ériger une pierre tombale. Par exemple, le choix de la meilleure heure pour entamer les travaux de terrassement constitue un facteur important du feng-shui caractérisant résidences et immeubles commerciaux. D’autre part, le moment adéquat pour descendre un cercueil dans un caveau a pris une importance grandissante dans le feng-shui relatif au domaine yin. Tel qu’il est pratiqué actuellement, le feng-shui est très proche de celui de la dynastie Ch’ing. La plupart des maîtres se considèrent comme des professionnels et gagnent leur vie en tant que consultants dans les domaines des affaires ou de la famille. Certains associent également leur pratique du feng-shui à celle d’autres arts divinatoires, comme la physiognomonie, la chiromancie et différentes formes de divinations célestes.
Pendant près de 2 millénaires, le feng shui avait pour but de préserver la santé et la vitalité. Au début du XXe siècle, l’Impératrice Douairière Cixi promulgua un décret interdisant cette pratique afin de satisfaire les médecins occidentaux qui ne juraient déjà plus que par l’allopathie. Pourtant Hippocrate lui-même dans son “Traité des airs, des eaux et des lieux”, rédigé au IVe siècle avant notre ère affirmait
Lorsqu’un médecin arrive dans une ville inconnue, il en observe la situation et les rapports avec le vent et le lever du soleil. Il acquerra des notions très précises sur la nature des eaux dont les habitants font usage… Le médecin instruit sur ces points n’ignorera de la sorte ni les maladies locales ni les maladies générales de sorte qu’il ne commettra pas les erreurs dans lesquelles tomberaient ceux qui n’ont pas appronfondi ces données essentielles.
Le “Vent et l’Eau” représentait donc aussi en Occident, des données essentielles à la santé.
En Chine Sun Si Miao (581-682), l’équivalent d’Hippocrate, écrivait dans ses “Notes complémentaires aux recettes valant 10 000 pièces d’or”:
Un bon médecin se doit non seulement d’examiner le patient mais également son environnement direct et indirect. Bon nombre de maladies, dont les plus difficiles à soigner, sont liées aux perturbations du terrain et de l’habitat.
Oublier de considérer ces perturbations est une faute professionnelle.
Certains maîtres authentiques décrivent le Feng Shui comme “Ce qui entretient la santé, ce qui nourrit la vitalité, ce qui permet la longévité, ce qui aboutit à l’immortalité.”
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