Le gris est le mélange de la couleur la plus « sattvique », le blanc et la plus « tamasique », le noir. Il associe deux extrêmes. Le gris renforce ainsi la dualité des opposés ; il suggère le doute révélant un mal-être profond.
Il est devenu la couleur du deuil en Occident, signe que nos contemporains vivent la mort d’un proche non plus comme une perte désespérée, mais comme une occasion de se remettre en question et de réfléchir sur le sens de la vie.
Le gris suscite des attitudes parfois contradictoires, assorties d’une confusion émotionnelle. Trop de gris dans une habitation crée un climat latent de doute, de méfiance voire d’inimitiés.
il fut très à la mode pendant plus d’une dizaine d’années (dès 1999) tant dans la décoration (les gris perlés, vert-de-gris, roses Marrakech, bleu-gris, etc.) que dans l’habillement hivernal mêlant l’anthracite, les teintes taupe.
Le gris, toujours, révèle en décoration une peur de l’avenir, une anxiété refoulée. Ainsi, le gris tourne vers soi et son univers égocentrique dont le partage avec les autres est absent. Monde de doutes et de désillusions, la grisaille nous laisse seuls face à nous-mêmes.
Seul avec soi, le gris nous confronte à nos propres ombres,… Le temps passé sous le règne du gris, souvent semble long ; pour les employés qui travaillent dans un environnement fait de gris et de métal, les journées passent lentement. La souffrance psychique sous le voile triste du gris est généralement non exprimée. Ne nous lie-t-il pas aux divinités infernales du Vastu, sombres comme la fumée, troublant la clarté de l’esprit ? Brillant, satiné ou perlé en teintes claires, un salon gris traduit de l’élégance, de la distinction dans les relations occultant souvent un désarroi intérieur.