A L’Est correspond le “Palais du Printemps” (Chung Gong) ou “Palais Oriental” (Tong Gong) dans lequel apparaît petit à petit la constellation du Dragon (Lung) .
Ce Dragon Vert “(Qing Lung) représente le renouveau de la nature après l’hiver
Le nom des 1ères étoiles formant la constellation du Dragon Kio (Epi de la Vierge) signifie cornes mais également pousser, croître, croissance et, par extension renouveau, renaissance, résurrection… donc le végétal et le Bois.
L’énergie vitale jusqu’ici enfermée dans les profondeurs obscures de la terre sort alors vers la lumière… se lève et marche. C’est “l’envol du Dragon”. De tous temps, le Dragon a été le symbole merveilleux des chinois.
On retrouve dans les textes classiques chinois, plus d’une quarantaine d’espèces de dragons divers possédant toutes des caractéristiques formelles et précises mais seul le Dragon Jaune, destiné à l’usage exclusif de l’Empereur, possède 5 griffes.
L’espèce qui nous intéresse ici et la plus connue, Lung, a été décrite par Confucius lui-même comme possédant : “Une tête de dromadaire, des cornes de daim, des oreilles de boeuf, des yeux de salamandre, un coup de serpent, des épaules d’ours, une échine de cheval, des écailles de carpe, des pattes de tigre, des serres de hibou, une queue de poisson”. Le Dragon semble avoir été créé par les Chinois à l’image de leur pays, la Chine et de ses activités. Il est immense et unique, fabuleux mais se retrouve pourtant réduit au minuscule et reproduit à l’infini jusque sur les baguettes de faux ivoire des restaurants asiatiques. Il est immatériel, subtil, insaisissable mais aussi omniprésent parfois même envahissant et vulgaire lorsqu’on le retrouve sans cesse dans l’imagerie populaire à bon marché. Il est doté d’une grande sagesse et d’une grande notoriété mais accumule les trésors qu’il garde jalousement dans ses grottes marines. Il est bienfaisant et de bonne augure mais peut également lorsqu’il remue la queue, provoquer des tremblements de terre ou des raz de marrée meurtriers. Il représente donc tout à la fois l’unité et la multitude, le sacré et le profane, l’éveil et l’inconscience, la chance et le danger.
Son meilleur représentant sur terre demeure donc l’empereur qui siège justement en audience sur le “Trône du Dragon”. Symboliquement il représente donc la croissance de ce qui s’élève graduellement, la manifestation de la volonté, ce qui se renouvelle en se purifiant, ce qui attire le regard vers le haut et l’avant, ce qui est favorable au mouvement, à la vie.
Source : Le lit du Dragon (Georges Charles)
