Au sud correspond le “Palais de l’Eté” (Xia Gong) ou “Palais Méridional” (Nan Gong) dans lequel apparaît peu à peu la constellation de l’oiseau (Niao). Pour les anciens chinois il s’agissait d’une caille rouge. Cet oiseau se trouvait dans les champs en début de l’été sans que personne ne l’ait vu arriver. Par la suite, pour des raisons symboliques et pour faire pendant au Dragon Vert, on lui préféra le Phénix Rouge (Hong Feng).

Cette constellation de l’oiseau correspond au Lion occidental.

L’Oiseau Rouge ou Phénix représente donc l’énergie du Grand Yang, l’énergie de l’élément Feu qui représente la sublimation et l’esprit (Shen)

Le phénix non seulement ne craint pas le feu et peut, comme la salamandre, traverser celui-ci, mais y puiser une nouvelle force comme “le phénix qui renaît de ses cendres”.

L’Oiseau Rouge, caille ou allouette, oiseau de l’été, des moissons, s’élève joyeusement en chantant vers le soleil, vers le feu solaire, symbolisé par le trigramme LI, le feu, le joyeux.

En Chine, le coq (Ji) est également considéré comme un cousin du phénix car il annonce le lever du soleil en chantant… On dispose l’effigie d’un coq rouge (Hong Ji) sur les maisons afin de les protéger d’un éventuel incendie tandis que l’effigie d’un coq de métal blanc (Bai Jing Ji) protège les tombes et les cercueils des inondations. 

C’est le faisan doré (Jing Ye Ji), littéralement “coq solaire en or” qui est considéré comme l’oiseau le plus proche du phénix. Ye Ji signifie littéralement “coq né du soleil”, “coq fils du soleil”, “coq descendant du soleil”. De tous temps, les asiatiques, chinois, japonais, coréens, vietnamiens, tibétains ont plus ou moins considéré le faisan comme un animal solaire sacré et se sont donc évertués à en pratiquer l’élevage dans les palais et les temples jusqu’à arriver à des espèces merveilleusement décoratives.

Source : Le lit du Dragon (Georges Charles)