Chaque jour en Inde et de par le monde, des centaines de millions de personnes prient Ganesha, Shiva, Vishnu, Hanuman ou Rama. Ce faisant, ils projettent vers ces divinités une formidable condensation de Prâna. À la manière de stars de la chanson qui relatent se sentir portées et exaltées par l’énergie que leur destine leur public de fans ! Cette projection énergétique presque palpable dans l’air soudainement électrisé est de surcroît communicative. Ce Prâna accumulé, enfin, se concentre jusqu’à former un réservoir subtil, riche d’une intense énergie collective…
Chaque représentations de ces déités nous relie symboliquement à ce réservoir de forces cosmiques, empli de Prâna. Un objet d’art religieux est davantage chargé qu’un simple objet d’art façonné. Lakshmi, déesse de l’abondance matérielle et spirituelle, trouve ainsi sa place contre un mur nord (dans l’espace de Kubera), tandis que Ganesha, dieu de la communication et des lettres, peut être placé au nord-ouest (dans l’espace de Vayu) ou à l’est. Pour les hindous, une statue divine consacrée pour un temple est le dieu vivant sur Terre. Rappelons que celles-ci n’ont rien à avoir avec les reproductions accessibles sur le marché qui, elles, sont des objets d’art représentant la déité.