En 1960, Henri Marcotte se passionne pour la rééducation visuelle. Il étudie notamment la méthode du « Flash ».
Un myope, les yeux fermés, imagine l’objet qu’il va voir. Il ouvre et referme rapidement les yeux et obtient un éclair de vision nette. Cet éclair est ensuite prolongé et lié au clignement en association réflexe.
Une autre partie de sa méthode : la prise de conscience des sensations organiques qui accompagnent l’accommodation, cette dernière passant ainsi peu à peu sous contrôle volontaire. (Nous sommes proches du biofeedback et de la relaxation dynamique.)
En cours de rééducation, il enregistre souvent des déformations caractéristiques de l’image chez ses élèves.
Or, un jour, lisant un ouvrage de Warcollier sur les transmissions télépathiques, il note avec étonnement les mêmes déformations de l’image perçue télépathiquement que celles qu’il connaissait, par exemple, avec un myope retraçant le dessin qu’il voit, lorsque ce dernier est à la limite de sa vision correcte !
Si donc la transmission télépathique se heurte aux mêmes difficultés qu’une mauvaise vision, pourquoi ne pas essayer d’appliquer la même méthode de rééducation visuelle ?
Il propose, en 1964, à l’Institut métapsychique international, de faire des recherches dans ce sens.
L’ancienne équipe de René Warcollier se joint à lui. Après quelques tâtonnements, il fait une première découverte : la méthode des « tops ».
Devenir télépathe en quelques minutes
Essayant de transmettre le nombre de lignes dessinées sur un papier, l’équipe de Marcotte a l’idée suivante : l’agent parcourt la feuille de papier avec un crayon, s’arrêtant à chaque ligne. Le percipient doit dire « top », lorsque l’agent s’arrête. Les scores de réussite montent brusquement, à une allure vertigineuse. Marcotte comprend alors que le mouvement, les sensations qu’il provoque, sont mieux perçus que la vision. Il perfectionne l’exercice et baptise ce nouveau « phénomène » la Télesthésie, télépathie sensorielle.
Le percipient et l’agent sont installés l’un en face de l’autre, un écran large et épais les isole complètement. L’agent va effectuer un mouvement régulier comme s’il traçait une droite sur la table en se servant de son doigt comme crayon. En partant, il dit « top » et pense à l’endroit où il va arrêter son geste en même temps qu’il avance. Il essaye de faire sentir ce qu’il fait à son percipient. Ce dernier doit dire « top » au moment où le geste est terminé. Il faut un meneur de jeu, qui est mis au courant par l’agent du geste projeté. L’exercice peut être réalisé avec plusieurs agents. Dans ce cas, le percipient « sent » plus facilement la réponse. Curieusement, chaque individu a une force émettrice qui lui est propre et qui se développe avec l’expérience. Le percipient, pour sa part, essaie de sentir le mouvement et l’arrêt, et de voir en imagination le mouvement.
L’exercice peut être effectué avec deux chaises dos à dos. On peut le pratiquer par téléphone à des milliers de kilomètres, mais dans ce cas la tâche de meneur de jeu est difficile. Un circuit de télévision est indispensable.
Au bout de quelque temps, quelle que soit la variation de rythme, la synchronisation devient parfaite, avoisinant souvent 100%.
Les conditions de succès sont le recueillement sur soi, l’écoute de ses sensations et de celles de l’autre.
Aucun à-coup ne doit survenir, aucune hésitation dans le geste car l’intention première serait dans ce cas reçue par le percipient.
L’autre découverte de Marcotte est issue d’une comparaison du «top» et du «flash». C’est le «top visuel».
L’agent et le percipient ferment les yeux ; l’agent ouvre brusquement les yeux, puis les referme. Le percipient voit alors une très faible lueur, accompagnée d’une sensation coenesthésique dans les yeux qu’il signale en disant « top ». Vient ensuite l’idée d’introduire un dessin dans le flash. Elle donne d’excellents résultats, à condition :
1. Qu’il y ait présynchronisation à l’aide du « top visuel » (sinon c’est l’échec).
2. Que le percipient se concentre non sur le dessin mais sur son phosphène, c’est-à-dire sur l’image résiduelle rétinienne. Lorsqu’on regarde une ampoule électrique, par exemple, une impression reste sur la rétine, c’est le phosphène, sorte de négatif de l’impression lumineuse.
3. Qu’il y ait chronesthésie, c’est-à-dire repérage dans le temps. Télépathie, prémonition, post-cognition se mélangeant quelquefois, la mise au point d’un système de repérage dans le temps est nécessaire.
Aujourd’hui Marcotte et son équipe maîtrisent un véritable « téléphone mental ». Ils ont réussi à développer un ensemble d’opérations qui permettent de faire retentir une « sonnerie mentale » avant d’établir la communication télesthésique ordinaire.
Lorsqu’on demande à H. Marcotte à quoi sert sa méthode d’entraînement, il répond qu’elle permet une meilleure communication entre les êtres, une meilleure compréhension. Mais il est hostile à toute idée de sentiment ou d’émotion introduite dans son système.
Tout est froid, mécanique, presque objectif dans sa démarche. Est-ce le meilleur moyen d’obtenir des résultats ? Ses contradicteurs en doutent…
Télépathie et Champ Affectif
Lorsqu’on « partage » les sentiments de quelqu’un, lorsqu’on l’aime, on se met en communication affective avec lui. C’est la mère qui se lève parce qu’elle sent que son enfant a besoin d’elle à l’autre bout de la maison ; le mari qui se réveille en sursaut au moment où son épouse périt dans un accident à des milliers de kilomètres de
là.
Ce sont les formes de télépathie les plus fréquentes. Les ouvrages de Rhine, de Warcollier, de Vassiliev rapportent de nombreux témoignages de communication paranormale entre deux êtres qui s’aiment.
La parapsychologie a conçu pour expliquer cela la notion de « champ affectif ». La scientologie l’appelle l’affinité.
Afin de réunir les meilleures conditions de succès, divers moyens sont mis en oeuvre pour mettre en jeu ce champ :
intérêt passionné, rivalité, sympathie réciproque, rythmes musicaux, climat émotif, etc.
Le plus petit champ affectif est l’égoïsme, le plus grand la communion avec l’univers. Leurs différents degrés : sympathie, amour, altruisme, correspondent à des relations télépathiques différentes.
Si l’on veut développer ces facultés paranormales, il faut agrandir son champ affectif. Au-delà de la famille, des amis, il faut développer une harmonie avec autrui, une communion avec l’univers. Nous sommes des parties d’un tout. De même que l’ensemble des cellules cérébrales constituent un cerveau, chaque individu est l’élément d’un vaste système de communication humaine : l’inconscient collectif. L’ensemble de nos ordinateurs cérébraux, de nos subconscients, reliés les uns aux autres, pourrait constituer ce que certains appellent une « intelligence infinie… ».
Mais cette harmonie n’est possible que lorsqu’on est déjà en paix avec soi-même. Il est amusant de constater que tous les grands initiés ont transmis le même message : Lao-Tseu, Bouddha, Jésus, Mahomet, ont dit : « Aime ton prochain comme toi-même. » Non pas « plus que toi-même » mais « COMME toi-même ».
Pour faire cela, il faut déjà s’accepter tel que l’on est et s’apprécier, s’aimer.
Source : La dynamique mentale de Christian Godefroy
La libération des émotions négatives permet de libérer l’amour nécessaire pour se connecter à l’intelligence infinie.
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