Nos émotions sont des messages importants
Comme j’ai entendu David Lefrançois, Dr en neurosciences, l’expliquer, rien ne sert de vouloir refouler nos émotions négatives. Elles servent à nous transmettre des messages importants pour notre évolution et notre bien-être.
Plus vous vous durcissez, plus vous cherchez à “enfoncer” ce qui fait mal dans votre cerveau et plus vous entretenez votre malaise et portez préjudice à votre santé.
Ce n’est pas difficile à comprendre. Les sentiments que vous essayez de repousser, s’impriment dans votre (subconscient) où ils continueront d’agir. Dissimulés à votre conscience, ils n’en restent pas moins inscrits en vous et s’exprimeront que vous le vouliez ou non.
Ce qui ne s’exprime pas, s’imprime.
Apparemment, vous ne ressentez plus ou vous ressentez moins de souffrance morale, mais votre cerveau émotionnel conserve la trace de l’émotion refoulée. Il n’est pas content et envoie à votre organisme des messages nerveux et chimiques peu aimables.
Comme la souffrance n’a pas vraiment disparu, elle se reporte sur un de vos organes. C’est ce qu’on appelle “somatiser” (du latin soma : le corps). Les scientifiques pensent que les émotions refoulées sont encore plus génératrices de maladies que celles qui apparaissent à la conscience.
N’écoutez donc pas les conseils du genre “Prends sur toi!”. Ils ne vous aideront pas à aller mieux, au contraire. Les sentiments refoulés peuvent aussi ressortir en bloc, par exemple dans une véritable dépression. C’est comme si la soupape du cerveau émotionnel avait brusquement cédé et toute la tristesse bloquée surgit en masse.
Écoutez attentivement ces petites voix intérieures
Analyser votre ressentiment pour le vider
Ne pas refouler les émotions est une chose, les laisser vous faire souffrir en est une autre. Pour éviter ces 2 extrêmes, laisser venir le sentiment douloureux, puis le dissoudre en l’analysant.
Refaites en sens inverse le cheminement de pensées ayant abouti à ce que vous ressentez.
Quelques questions bien posées auront le mérite de vous redonner le sourire. A chaque fois qu’un sentiment négatif vous envahit, demandez-vous successivement et répondez directement :
- D’où vient ce sentiment ?
- Pourquoi me touche-t-il ?
- A-t-il vraiment une raison d’être ? (Envisagez comme base de réflexion de fournir des preuves concrètes qui justifient vos pensées négatives. Les impressions ne comptent pas.)
- Me ramène-t-il à un épisode douloureux de ma vie ?
- Est-ce que je dois le laisser me faire du mal ? (Demandez-vous si vous conseilleriez à un ami en difficulté la manière dont vous parlez de vous-même.)
- Change-t-il quelque chose à la situation ?
- Qu’est-ce qui me fait le plus souffrir entre ma colère ou
mon ressentiment ? - Existe-t-il une autre façon de regarder la situation de manière plus positive ?
Reposez-vous ces questions chaque fois que vous vous sentez mal. Notez vos réponses dans un carnet. En principe, une fois l’émotion “décortiqué”, son origine est remontée à la conscience et donc son influence s’envole d’elle-même.
Un bon moyen de faire attention à vos pensées est de les noter dans un carnet ou dans votre ordinateur dès qu’elles surviennent. Cette étape vous permettra d’évaluer les dégâts à propos des choses que vous dites à propos de vous. Car il est plus facile de voir quels sont les mots et les phrases que vous utilisez le plus souvent quand ils sont écrits noir sur blanc.
Si vous estimez que vos mots et vos phrases sont plus positifs que négatifs, alors, votre travail s’en trouvera facilité. Tout ce que vous avez à faire est de vous encourager à continuer à penser de cette façon.
Par contre, si vos mots et vos pensées sont plutôt négatifs, la prochaine étape est de déterminer quelle est la base de toute cette négativité. C’est une étape importante, et même si vous êtes tenté de la sauter, ne le faites pas ! Cela peut vous aider à discerner la situation objectivement si vous “prenez du recul” et observez à une certaine distance.
Pour vous aider à explorer plus profondément vos pensées négatives, il faut peut-être remonter un peu plus loin dans votre vie pour examiner les problèmes et/ou les traumatismes que vous avez vécus lorsque vous étiez enfant, des craintes de l’échec qui vous hantaient, et toutes les périodes d’embarras et d’humiliation qui influent sur votre manière d’être aujourd’hui. Si vous trouvez que cette démarche est nécessaire, envisagez de demander l’assistance d’un professionnel afin d’en tirer le maximum de bénéfices.
En résumé :
Il est tout simplement impossible d’avoir le contrôle sur tout ce qui nous entoure. Vous pouvez essayer, vous vous rendrez vite compte que cette quête vous conduira au stress. Une fois que vous avez accepté cela, il devient plus facile de vous concentrer uniquement sur les choses sur lesquelles vous avez un contrôle.
Vous avez toujours du mal à voir comment parler de vous de manière plus positive ? Alors, jetez un coup d’oeil aux exemples qui suivent et qui illustrent comment vos choix et vos mots peuvent facilement transformer un monologue intérieur négatif en un dialogue beaucoup plus engageant, encourageant et motivant.
Pensée négative :
Mon patron a eu tort de me traiter de manière injuste.
Pensée positive :
Même si j’ai peut-être raison de penser qu’on m’a traité injustement, il est injuste de ma part de blâmer les autres sur la manière dont j’ai travaillé.
Pensée négative :
J’ai intérêt à ne pas commettre d’erreur aujourd’hui.
Pensée positive :
Il est plus satisfaisant de bien faire, mais je dois admettre q’il y aura toujours des moments où je commettrai des erreurs.
Pensée négative :
Si mes coéquipiers m’écoutent et me suivent comme chef, nous gagnerons.
Pensée positive :
Nous avons bien travaillé nos mouvements, mais je réalise qu’il y pourra y avoir des instants aujourd’hui où les mouvements de mes coéquipiers ne seront pas aussi réussis qu’à l’entraînement, et je l’accepte.
Pensée négative :
Et voilà, c’est toujours à moi que ça arrive.
Pensée positive :
Même si mes derniers résultats n’étaient pas très favorables, je réalise que chaque tentative représente une opportunité de donner de bons résultats
Apprendre à maîtriser les monologues intérieurs positifs demande du temps et des efforts mais le jeu en vaut la chandelle. Plus tôt vous commencerez à penser de manière positive, plus tôt vous obtiendrez de bons résultats.
Souvenez-vous :
Dialogues positifs = Résultats positifs !
Les Affirmations
Beaucoup considèrent les affirmations comme un moyen efficace de contrer les monologues intérieurs négatifs qui envahissent trop souvent les esprits, même ceux des individus les plus stables.
Les affirmations ne doivent jamais être rédigées comme des objectifs à atteindre dans le futur. Commencer vos phrases par “je serai” laisse la porte ouverte au doute.
Pour être efficaces, les affirmations doivent également être formulées à la première personne, ce qui signifie que vous devez utiliser le mot “Je”, plutôt que “Il” ou “Moi” ou “Eux”. Les affirmations concernent une personne qui se parle à elle-même et rien d’autres.
Voici un exemple qui illustre la bonne manière de créer une
affirmation :
Plutôt que d’écrire :
“Je serai meilleur, plus grand, plus fort, etc.”
Changez cette phrase en (au présent et en évitant les comparatifs) :
“Je suis au top, performant et fort, etc.”, et vous avez là une affirmation.
Vous voyez comme c’est simple ?
Si malgré tout vous n’arrivez pas à vous calmer et vous détendre, il existe des techniques efficaces :
Sources : Gagnez de Christian Godefroy et Comment retrouver votre bien-être de Gabrielle Solutis